AccueilAccueil  PortailPortail  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

 

 Scribouilli, scribouilla...

Aller en bas 
5 participants
AuteurMessage
Iryna Jonavitch
~ Administratrice masochiste ~
~ Fleur des pavés & des Erisdar ~
~ Administratrice masochiste ~  ~ Fleur des pavés & des Erisdar ~
Iryna Jonavitch


Messages : 132
Date d'inscription : 25/08/2011
Age : 31
Localisation : Dans ton lit...

Feuille de personnage
Age: 25 ans
Magie/Don: xXx
Arme(s): Poignard

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyVen 2 Sep - 10:45

Venez libérer vos plumes dans cette section réservée pour vous !
Revenir en haut Aller en bas
Keil Pajar
~ Brigand/Trappeur ~
Keil Pajar


Messages : 49
Date d'inscription : 01/10/2011

Feuille de personnage
Age: 105 ans
Magie/Don: Champ de Dissipation
Arme(s): Masse, gantelet/poison, Gaïda l'aigle

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyMer 12 Oct - 21:54

Il y avait dans un pays aussi lointain que paisible, une famille royale dont la seule et unique fille était arrivée en âge de se marier. Mais si son mariage aurait fait le bonheur de ses vieux parents pour peu qu'elle y eut consenti, il n'en fut rien. Quelques soient les prétendants qu'on lui présentait, elle les repoussait tous sans ménagement, sans même leur accorder un regard. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir cherché un parti convenable: on lui avait présenté tous les jeunes princes en âge de se marier des royaumes voisins. Des jeunes gens de son âge, des plus âgés et des plus jeunes, car personne ne connaissait les goûts de la princesse en la matière.

Tous étaient des hommes remarquables : beaux, intelligents et braves, le plus souvent de concert, tant les princes étaient-ils connus pour, de par leur sang, être dotés de toutes les qualités. Malgré tout, aucun ne trouva grâce à ses yeux. Et c'est penauds que tous ces enfants royaux repartirent en leurs domaines respectifs, leurs bagages cependant alourdis de somptueux cadeaux offerts par le Roi, désireux de ne pas compromettre ses relations diplomatiques par la faute de son indélicate fille. Contrariés de cet échec, les parents désespérés se dirent alors qu'elle n'était peut-être tout simplement pas encore assez mûre pour le mariage, et décidèrent de la laisser tranquille, pour un temps.

Mais le temps n'y fit rien, et le caractère de la princesse ne changea en rien. Le Roi se dit alors:
"Et si elle ne rejetait pas l'idée de se marier, mais seulement l'idée que ce fut avec un prince ? Qu'en fait d'amour ce ne soit qu'un mariage diplomatique ? Et si elle rêvait d'un mariage plus romanesque ?"
Il fut alors décidé qu'un immense tournoi serait organisé, tournoi auquel seraient invités les chevaliers les plus valeureux, mais aussi tous ceux désireux de prouver leur bravoure. L'annonce de ce tournoi se répandit à travers le royaume, puis traversa les frontières. Plus d'un furent attirés par la perspective d'épouser la princesse, promise au champion du tournoi. D'autres firent le déplacement pour le seul plaisir de rencontrer d'autres valeureux guerriers, et de se mesurer à eux. La rumeur de ce tournoi parcourut tant de lieux, que de nobles chevaliers et guerriers barbares arrivèrent des quatre coins du monde, au point qu'il en vint même d'un cinquième, pouvait-on dire, alors que des guerriers aux apparats et effluves exotiques se révélèrent, et que les cartographes s'empressèrent de mettre à jour leurs cartes. Dans le sillage des hommes d'armes, ce furent dix fois plus de spectateurs et commerçants en tous genres qui arrivèrent, attirés pour les uns par la perspective d'un spectacle inoubliable, et pour les autres par celle d'affaires alléchantes.

De jour en jour, au fur et à mesure que les joutes faisaient rage, la masse de spectateurs augmentait encore. Partout dans le royaume, et au delà, on ne parlait que de l'excellence des combattants qui s'affrontaient, et des combats qui devenaient de plus en plus palpitants, à mesure que les moins bons guerriers étaient éliminés. Ce fut le tournoi le plus incroyable qu'il y eut de mémoire d'Homme. Il résonna de morts tragiques autant que d'amitiés se nouant et se défaisant à la mesure des tressaillements d'une lice forte en coups de théâtre, si bien que chaque jour, les troubadours avaient composé de nouvelles chansons pour glorifier tous ces grands sentiments. Les combattants étaient venus si nombreux qu'il fallut plusieurs semaines pour les départager, et enfin proclamer un vainqueur. Au fil des combats, celui-ci avait prouvé sa valeur, et il était indéniablement de la race des Héros. C'est dans l'allégresse générale, sous les vivats, qu'il fut couronné des lauriers des vainqueurs. L'ovation fut si grande qu'elle en perça sans nul doute les nuages à en déranger le peuple céleste.

Mais la princesse était restée indifférente à tout. Il n'y eut pas un seul moment, devant ces combats épiques, où elle en fut émue. Et c'est avec une indifférence totale qu'elle reçut le champion qui devait l'épouser. Pire que cela, elle déclara qu'elle ne l' épouserait pour rien au monde. Fort heureusement, la clameur de la foule couvrit le son de sa voix, l'empêchant par la même occasion d'entendre cette déclaration. Choqué tant que honteux, le Roi prit précipitamment congé avec sa famille et le champion, laissant la population toute à sa joie. Les festivités durèrent plusieurs jours, durant lesquelles, à l'abri des regards, le Roi fit tout pour arranger les choses avec le chevalier. Pour compenser l'insulte qui lui avait été faite, mais aussi pour ne pas perdre son champion, il dût le nommer Général de ses armées. Quant à la princesse, c'est avec la plus totale indifférence qu'elle subit le courroux paternel.

Le Roi dût attendre que sa colère ainsi que toute l'excitation liée au tournoi ne retombe, et que chacun retourne chez soi pour reconsidérer le problème. Sa fille ne voulait pas d'un prince. Elle ne voulait pas non plus d'un chevalier. Peut-être préférerait-elle un intellectuel, tel celui d'un poète ? Le Roi fit alors organiser un immense concours intellectuel et artistique, où chacun pouvait venir présenter sa meilleure œuvre. Poètes, philosophes, peintres, ménestrels, tous étaient les bienvenus. Mais cette fois, il prit la précaution de ne pas promettre la main de sa fille au vainqueur. Il attendrait de voir si il trouvait grâce à ses yeux. A la place, il promit à celui qui s'en montrerait le plus digne la place convoitée de Maire du Palais.

Attirés par la renommée du dernier tournoi, et bien sûr par la récompense promise, il se présenta deux fois plus de candidats qu'il n'y avait eu de combattants à l'évènement précédent. Et par vingt fois plus de spectateurs ! Ce ne fut plus des semaines, mais des mois qu'il fallut pour les départager. Car il était bien plus ardu de désigner le vainqueur d'une joute verbale que d'une joute armée. Pendant ce temps là, toute activité dans le royaume s'en trouva stoppée. Personne ne parlait plus que de ce tournoi. Il fut lui aussi bien riche en émotions, mais bien différentes. Comment ne pas pleurer en entendant tel poème si émouvant ? Rire de joie à l'écoute d'une comédie aussi facétieuse, ne pas rester bouche-bée devant une telle démonstration d'alchimie ? Et, chose rare, aucun ménestrel ne composa de chanson sur l'événement, ne supportant surement pas la comparaison. A la place, on pouvait trouver à chaque coin de rue un vendeur proposant des opuscules regroupant les plus beaux textes que l'on avait entendu d'un jour sur l'autre. C'est au bout de maintes délibérations que fut proclamé le vainqueur: un remarquable jeune homme, poète et penseur accompli. Le conseil s'était heurté à un problème épineux, car un autre candidat de poids se trouvait être une femme fort brillante, mais le but secret de ce tournoi étant de trouver un gendre au Roi, elle avait été écartée à regret. Une immense cérémonie eut lieu durant laquelle le vainqueur fut introduit dans sa fonction, et cette fois, la famille royale put profiter de la liesse générale.

Et la princesse ? Une fois de plus, c'est à peine si elle accorda un regard à son prétendant. On ne pouvait pourtant pas reprocher à celui-ci de ne pas faire d'efforts. Tout au long de la soirée, il fut le charme incarné, l'entretenant de divers sujets, tantôt graves, tantôt légers. Mais rien ne semblait intéresser la princesse. Même la flatterie ne semblait pas l'atteindre. C'est donc sans regret qu'il se retira et informa le roi de son échec. Aussi, devant son air déçu, ajouta-t-il:
"Sir, en ma nouvelle qualité de Maire, si je puis me permettre, rien ni personne ne trouvera jamais grâce aux yeux de votre fille. Aussi ne suis-je point fâché de ne pas avoir à l'épouser. Mais si vous voulez un conseil, vous devriez cesser de la consulter si vous tenez absolument à la marier, et la mettre devant le fait accompli..."

Le Roi était mortifié, car il avait conscience de cela. Malgré tout, il voulait faire une dernière tentative. Mais que restait-il à faire ? N'avait-il pas déjà tout essayé ? Ce fut son désormais indispensable Maire du Palais qui lui souffla la solution: il n'est pas rare à en croire les chroniques d'offrir une princesse en mariage au héros qui débarrassera le pays d'un horrible fléau ! Las, le pays était en paix depuis des siècles, et n'avait pas subi d'invasion de monstres depuis bien des années. L'espace d'un instant, l'idée saugrenue d'organiser un grand tournoi de monstres effleura son esprit. Mais il y renonça tout de suite. Cela aurait été d'un manque de discrétion effroyable ! Il se trouvait dès lors dans une impasse. Il alla ainsi parler avec son alchimiste, plus rompu sur le sujet des créatures maléfiques que lui. Celui-ci l'informa qu'il était tout à fait possible de faire venir l'un d'eux dans le royaume, si c'était bien là ce que souhaitait Sa Majesté. Mais le Roi était réticent à cette idée. Il répugnait à l'idée de faire courir un tel risque à ses sujets. Ce n'était pas ainsi qu'il avait eu sa réputation de si bon souverain... C'est alors que le vieil alchimiste lui parla d'une autre méthode.
"Je répugnais à vous l'exposer, car je la trouve indigne de vous. Mais il semblerait que nous n'ayons pas d'autre choix. Aussi, aurais-je été à votre place, je n'aurais su aller aussi loin pour une fille aussi ingrate !"

Sur ce l'alchimiste présenta-t-il sa solution: à l'aide de la potion adéquate, et certaines formules magiques, il était possible de transformer quelqu'un en monstre pour une période déterminée. Il lui suffirait alors d'en endosser le rôle, de faire semblant d'attaquer la population, et le tour était joué ! Il proposa qu'on confia cette tâche au Général, parfait pour le rôle, d'après lui.
"Je refuse, dit le roi. Je suis déjà coupable auprès de lui. Ce n'est pas pour lui demander de m'aider à trouver un mari pour cette fille qui n'a pas voulu de lui. Je le ferai moi-même. De surcroît, ce que nous nous apprêtons à faire est déjà bien assez grave pour que nous y mêlions qui que ce soit d'autre. Que tout cela reste donc entre nous."

Le vieil homme allait protester, mais devant l'apparente détermination de son souverain, il ne put que se résigner. Ils firent donc comme convenu, et bientôt, un immense et terrible dragon se mit à
ravager les champs, attaquer les villages et dévorer le bétail. Miraculeusement, il n'y avait encore eut aucun mort, mais cela ne saurait tarder ! Le peuple vint implorer son roi de prendre des mesures. En réponse à leur requête, il déclara que la main de sa fille serait finalement offerte à tout héros qui pourrait mettre à bas le monstre.
"Plus que la force et l'intelligence, c'est la ruse qui nous sera utile pour venir à bout d'un tel monstre." Ainsi le roi justifia-t-il le fait de ne pas envoyer son Général à l'assaut du dragon. Il était demandé à tout héros désireux de tenter sa chance de se présenter tout d'abord au château. Officiellement afin d'être présenté au roi, et d'avoir une bonne nuit de sommeil avant d'être escorté le lendemain à la grotte où se terrait la créature. Officieusement, c'était là une astuce pour permettre au Roi et à son alchimiste d'effectuer les préparations nécessaires à la transformation. Il ne pouvait se permettre de rester sous cette forme à longueur de journée, sans savoir à quel moment un aspirant héros daignerait se présenter. Beaucoup de personnes se présentèrent au début. Essentiellement des guerriers. Mais aucun ne fut à la hauteur. Et oui, malgré le désir pressant du Roi d'enfin marier sa fille, il ne voulait pour autant l'offrir au premier venu. Aussi, il testait la réelle valeur de chacun d'eux. Certains s'enfuirent de peur, d'autres furent blessés, certains tués, et même, à sa grande honte, en mangea-t-il un ou deux. Aussi fallait-il dire qu'une fois sous sa forme de dragon, ne se contrôlait-il plus totalement, son instinct animal reprenant le dessus. A cause de ces défaites successives, les candidats se firent de plus en plus rare. Le roi commençait à en désespérer, ayant peur d'être confronté à un nouvel échec.

C'est alors que se présenta à sa cour un jeune tailleur.
"Ho, se dit le roi, saisi d'un relent d'espoir modéré par la sage prudence, il va falloir que je me méfie de lui, les tailleurs sont connus pour leur ruse ! Mais cela pourrait bien être le bon."
Comme avec tous ceux qui le précédèrent, il l'accueillit, l'invitant à se reposer sous son toit. Une fois tout le château endormi, il se précipita à l'atelier de l'alchimiste, où tous deux commencèrent les psalmodies. Sous le couvert de la nuit, le dragon se faufila ensuite jusqu'à sa grotte, où il s'assoupit, attendant le petit matin, et avec lui, son nouvel adversaire. Il fut soudain tiré violemment de son sommeil par une vive douleur aux yeux. Il voulut ouvrir les paupières, mais ne le put ! Aussi voulut-il se relever, mais en fut tout autant incapable !
"Que se passe t-il ?" s'écria-t-il.
"Je ne savais pas que les dragons savaient parler !" entendit-il répondre. Il s'agissait du tailleur qui s'était glissé hors du château durant la nuit, ne voulant pas attendre son escorte, et se doutant qu'ainsi, il avait de meilleures chances de trouver le dragon endormi. Lui ayant cousu les paupières pour l'aveugler, il l'avait solidement attaché avec du fil de Veuve Rouge, réputé le plus fin et le plus solide du monde connu. A cause de l'épaisseur de son cuir, le dragon ne s'était pas aperçu du tour qu'on lui jouait, jusqu'à ce que l'aiguille ne perce sa chair plus en profondeur. Le tailleur avait bien retenu les conseils du Roi: ce n'était bien que par la ruse qu'il pourrait vaincre ce dragon. Et à présent, il s'apprêtait à donner le coup de grâce à sa cible. Le roi-dragon qui n'avait pas prévu cette éventualité, ayant seulement vaguement pensé faire semblant de mourir une fois trouvé le candidat idéal, fut prit de panique.
"Attends ! Ne me tue pas ! Laisse-moi tout t'expliquer ! En vérité, je suis ton roi, transformé en dragon !"
"Qu'est ce qui me prouve que tu dis vrai ?" répliqua le tailleur, incrédule.
Pour le convaincre, le dragon fut contraint de répéter tout ce que le roi avait dit et fait en présence du tailleur, afin que celui-ci le croit. Le tailleur rengaina alors son épée, mais ne le détacha pas pour autant, tardant à être totalement convaincu. Ils attendirent donc des heures durant, de sorte à ce que le sortilège se dissipe, dévoilant alors le Roi nu comme un ver, au milieu de liens devenus bien trop grands pour lui, mais dont les paupières étaient toujours entravés par la toile. Le tailleur s'empressa de l'en débarrasser, le releva, et lui céda sa modeste veste pour le protéger du froid habitant la caverne. Tout en se dirigeant vers la sortie de la grotte, le Roi expliqua tout au tailleur, et l'assura du fait qu'il avait bien remporté la victoire. Il avait eu assez d'émotions en une fois pour le reste de sa vie ! A l'extérieur, ils tombèrent sur l'escorte initialement prévue pour accompagner le tailleur, les ayant rejoint, dans l'espoir de le retrouver ici. Aussi, grande fut leur joie de le voir ressortir vivant et indemne. Et quelle ne fut pas leur surprise de voir leur Roi en ce lieu, affublé d'un tel vêtement, ou plutôt d'aucun autre ! Celui-ci leur expliqua que le dragon était venu l'enlever au fil de la nuit, ce qui n'était pas en soi un mensonge, et que fort heureusement, ce brave jeune homme était venu à son secours, et avait vaincu la bête ! La simple escorte se changea en procession, grandissant sur le chemin du retour, rejointe par des villageois à chaque passage d'un village à un autre, le tout sous les cris de joie, et une pluie de pétales de fleurs que les badauds lançaient au gré de leurs va et vient incessants de la route aux parterres de fleurs poussant au gré des hameaux. Le tailleur fut accueilli en héros, et un immense banquet fut donné en son honneur le jour-même. Ses fiançailles avec la princesse furent annoncées au cour de cette même journée, et la seule chose qui les empêcha de célébrer la cérémonie dans la foulée fut assurément le minimum de préparations qu'un tel évènement exigeait, au désarroi du Seigneur dont la certitude de marier sa fille avait déjà été par trop éventée jusqu'ici.

Cette fois encore, la princesse ne montra pas la moindre émotion, si ce n'est de la contrariété de se voir ainsi imposer un époux.
"Je ne l'épouserai pas !" décréta-t-elle avant de tourner les talons et s'enfermer dans sa chambre. Mais c'était sans compter avec la patience maintes fois mise à bout de son père. Le mariage eut donc bien lieu.
Le tailleur fut anobli par la même occasion, se voyant ainsi élevé au rang de Prince. La liesse dans tout le pays ne fut jamais si grande qu'en ce jour, aussi en allait-il du soulagement du Roi, qui allait enfin avoir l'esprit tranquille. On vint de très loin pour assister aux festivités. Et les rares personnes à ne pas avoir fait le déplacement n'étaient que quelques couples se mariant ce jour-là, espérant que l'événement porterait chance à leurs unions.

Arriva l'heure pour les nouveaux époux de se retirer dans leurs appartements. La mariée
n'avait pas dit un mot de la soirée, laissant son époux quelque peu perplexe et inquiet pour la suite. Aussi, quand elle lui dit d'aller se coucher et de l'attendre, il ne se sentit plus de joie.
"Je n'en ai pas pour longtemps" avait-elle dit, avant de disparaître dans la salle de bain. Il en profita ainsi pour écarter les lourds baldaquins du lit pour se glisser sous les couvertures et, effectivement, a peine fut-il installé qu'elle le rejoint. Mais ne lui laissa que de peu le temps de voir briller l'éclat de l'acier lorsqu'il tourna la tête envers elle.
Les invités étaient restés à festoyer fort tard, et dans le tumulte ambiant, personne n'avait rien entendu. Ce n'est donc que le lendemain matin, lorsque la femme de chambre poussa un cri d'effroi, que l'on comprit la terrible tournure des évènements. Le couple royal arriva en trombe jusqu'à la chambre du couple princier, angoissé à l'idée de ce qu'ils pouvaient y découvrir. Mais rien ne les avait préparé à un tel spectacle, alors que la princesse demeurait assise dans son lit, impassible, le corps de son époux gisant au sol, comme si l'on y avait poussé négligemment, la tête détachée du corps. Une immense mare de sang imprégnait le tapis et les draps, tandis qu'une hache, l'arme du crime, demeurait couchée sur le lit, ironiquement aux côtés de la jeune épouse, en lieu et place d'où aurait dû reposer son mari.
"Je vous avais dit que je ne voulais pas me marier." leur dit-elle, avec un sourire triomphant. La reine s'évanouit. Le Roi, quant à lui, était pétrifié.
"Mais maintenant que je suis veuve, je n'ai plus besoin de me marier, n'est-ce-pas ?" lança alors la princesse, un sourire dément illuminant toujours son joli minois.
Revenir en haut Aller en bas
http://synopslive.net/
Keil Pajar
~ Brigand/Trappeur ~
Keil Pajar


Messages : 49
Date d'inscription : 01/10/2011

Feuille de personnage
Age: 105 ans
Magie/Don: Champ de Dissipation
Arme(s): Masse, gantelet/poison, Gaïda l'aigle

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyJeu 13 Oct - 13:00

(ouais, je sens que je risque de spammer ce topic...)

En des temps reculés, vivaient au détour d'un bois un vieil homme et sa femme. Un jour, il s'en vint une magnifique jeune femme jusque dans leur masure. Le vieux couple lui offrit le couvert, et une couche douillette pour s'y reposer. Aussi, en retour, la belle enfant leur offrit-elle un splendide miroir au cerclage d'or, dont on leur dit sur le départ qu'il pourrait leur concéder trois voeux.

Plongeant son regard dans le miroir, la rombière grommela envers les rides déchirant son visage, et sa chevelure grisonnante. "Je souhaiterais être de nouveau jeune." lança-t-elle. Soudain, le visage d'une sublime demoiselle se dessina au sein du miroir, reflétant les traits d'une mégère redevenue jouvencelle. En réponse, le vieil homme se saisit furieux du miroir, jurant envers sa femme. "Sale putain égoïste ! Tu aurais pu demander la jeunesse pour nous deux ! Je souhaiterais que tu n'aies été aussi stupide !"

Tout à coup, la jeune rombière devint plus brillante qu'aucune ne l'avait jamais été, et comprit ainsi que son époux ne l'avait jamais aimé, à peine tolérée pour ce que sa vieillesse et son idiotie surpassait celle de son mari au point d'en rendre la fatalité moins amère.

Désormais prise de colère, la femme agrippa le miroir des mains de son mari, et, chacun en saisissant une partie, tous deux s'exclamèrent "Je te hais ! Je te souhaite de recevoir exactement ce que tu mérites !". Là dessus, ils se retrouvèrent dès lors seuls en leur masure, tous deux rendus à leur vieillesse et leur stupidité, laissés avec leur seule connaissance du dégoût qu'ils s'inspiraient l'un l'autre.
Revenir en haut Aller en bas
http://synopslive.net/
Ellundril Sayan

Ellundril Sayan


Messages : 13
Date d'inscription : 26/08/2011
Age : 32
Localisation : Intouchable.

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyJeu 13 Oct - 14:32

Perso je trouve ça juste excellent ! L'inspiration te vient d'une traite ou tu construis au fur et à mesure ?
Revenir en haut Aller en bas
Keil Pajar
~ Brigand/Trappeur ~
Keil Pajar


Messages : 49
Date d'inscription : 01/10/2011

Feuille de personnage
Age: 105 ans
Magie/Don: Champ de Dissipation
Arme(s): Masse, gantelet/poison, Gaïda l'aigle

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyJeu 13 Oct - 14:51

La première, c'est juste une déclinaison d'un conte anglais que j'ai étudié l'année dernière, dans lequel j'ai intégré une femme à la Anaxarete (j'aime les histoires de femmes froides, je suis pas sûr de savoir pourquoi). J'ai écrit une autre itération, mais ça tient plus de la nouvelle, donc je ne suis pas sûr que ça aurait sa place ici. Le deuxième morceau, c'est juste une histoire qui me trottait en tête, qu'on peut facilement rapprocher des contes moralisateurs aussi, mais dont je ne connais pas vraiment l'origine. Je suis le Philip Dick des histoires à la c*n. cyclops *jet de modestie: échec critique*

Cela étant dit... seriez-vous tentées de danser avec la Disastrate ? (à venir)


Dernière édition par Keil Pajar le Jeu 13 Oct - 15:09, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://synopslive.net/
Ellundril Sayan

Ellundril Sayan


Messages : 13
Date d'inscription : 26/08/2011
Age : 32
Localisation : Intouchable.

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyJeu 13 Oct - 14:55

Oui on sent bien ces influences ^^
Revenir en haut Aller en bas
Keil Pajar
~ Brigand/Trappeur ~
Keil Pajar


Messages : 49
Date d'inscription : 01/10/2011

Feuille de personnage
Age: 105 ans
Magie/Don: Champ de Dissipation
Arme(s): Masse, gantelet/poison, Gaïda l'aigle

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyJeu 13 Oct - 18:04

Il est des histoires qui se perdent dans la trame du temps, des fragments de mémoire qui se noient dans leur réceptacle aussi sûrement que la goutte d'eau dans la pluie battante, mais il en est d'autres qui demeureront toujours, plongeant leurs griffes dans le vif de l'esprit humain, s'immisçant jusque dans ses tréfonds, pour la harceler sans cesse telle une douleur fantôme. C'est ainsi qu'il en va de mon histoire, perdue dans celle de la Disastrate. Il y a plus de soixante ans de cela, j'étais alors un jeune homme, sortant à peine des études, se dépêtrant tant bien que mal avec son statut de bourgeois. Bien mis, vif d'esprit, j'attirais l'attention de l'aristocratie, dont la complaisance m'attira jusqu'au faste de leurs maisonnées, et à la connaissance des seigneurs.

Je me gargarisais de mon succès, laissant aux riches leurs alcools pour y préférer l'enivrement de la fierté, et bientôt les récits à ma gloire remontèrent aux oreilles des puissants du pays, m'ouvrant les portes de leur cour royale, mais pas de leurs esprits. Parvenu en haut de ma tour d'ivoire, il me fallait toutefois me démarquer, aussi en arrivais-je naturellement à devoir confronter la légende de la cour, celle que l'on nommait la Disastrate. Femme au visage voilé, arborant bijoux et parures des plus élégants, dotée d'un corps parfait sublimé par les splendides robes en satin qu'elle arborait, personne ne put jamais prétendre la connaître, et pourtant on ne voyait qu'elle lors des festivités, dansant, s'appropriant la cour qu'elle parcourait avec grâce. Les nobles en disaient eux-même: "si vous voulez le monde, ne refusez jamais une danse de la Disastrate". Pour un quelconque étranger, ce n'était là qu'un proverbe.

Un soir, je m'avançais dans la salle de bal du Roi, lorsqu'elle apparut devant moi, sa danse s'interrompant, alors que de toutes parts les regards se portaient en notre direction. Alors qu'elle me tendait sa main, enorgueilli par l'attention qui nous était accordée, je ne pus me retenir de la saisir, en dehors de la foule d'aristocrates, seul son regard rencontrant le mien. Galvanisé par l'attention qu'elle-même me portait, il ne fallut faire que quelques pas pour qu'une incompréhensible gêne m'envahisse. Confronté à elle, il ne me semblait plus ressentir que langueur et oppression, emporté dans une danse dans laquelle je ne pouvais éviter un regard qui pénétrait jusqu'à mon âme. Seuls ses yeux et sa fine bouche m'étaient apparents, il n'était aucune animosité qui se dégageait de l'un ou de l'autre, pourtant il en était ainsi: j'étais terrifié.

Notre valse ne dura que quelques minutes, toute l'aristocratie du royaume nous observant, hommes et femmes, certains accompagnant la musique de quelques applaudissements en rythme, mais là où je n'aurais été que galvanisé, je n'entendais plus qu'un menuet tenant place de grondement au maëlstrom d'émotions dans lequel je me trouvais jeté. La danse se conclut enfin, et à peine la jeune femme avait-elle relâché ma main, puis mon regard, que je pouvais enfin me ressaisir, hébété tandis que la Disastrate s'en allait de nouveau à travers la salle, ne me prêtant plus quelque attention que ce soit. Au fil des jours qui suivirent, plus encore de nobles me manifestèrent leur intérêt, jusqu'au Roi, qui me fit mander, et m'éleva parmi la noblesse du pays. A l'aulne de mon succès, j'appris toutefois de celui-ci que ce fut à la demande de la Disastrate, mais, troublé, j'entendis dire de nombreuses choses sur la jeune femme de la part d'acolytes aristocrates.

On lui prêtait d'une part la réputation d'être la maîtresse des grands rois du continent dont elle fréquentait les cours, tandis que d'une autre on la disait être un assassin ayant mené à la tombe bien des seigneurs. On disait encore qu'elle régentait officieusement la politique de tous les pays avoisinants, tout comme on disait qu'elle manigançait pour mener certains à l'affrontement pour son seul plaisir. Mais ce qui était sûr, c'est qu'elle signait les destinées les plus brillantes. Mais tout flambeau qui brille deux fois plus intensément ne peut brûler que deux fois moins longtemps. Mon cheminement parmi la noblesse fut parfait, mais si à chaque occasion que je la croisais elle ne m'abordait pas, je tremblais encore en mon for dès lors que je voyais la Disastrate s'agitant toujours avec élégance au sein de l'aristocratie, cela pendant cinq ans.

Mais par la suite, tout ce que j'avais construit s'effondra sous mes pieds. Ma disgrâce apparut à l'instant même où le Roi fut conduit au trépas. Par ma main. Titres, argent, honneur me furent retirés, ne me restaient plus que quelques frusques miteuses qu'éprouvaient désormais les parasites hantant ma cellule. Je ne savais pas même ce qui s'était passé en ce jour où m'éveillant d'un long songe je ne trouvais que mes trousses totalement ensanglantées et mon poignard hors de gaine tout autant maculé. Mes pensées me soufflaient que j'avais perdu tout ce qui avait fait ma vie, mais émergeant des ombres, la Disastrate vint les contredire. Alors qu'au dehors, la populace oubliait déjà nos noms et scandait celui du jeune prince succédant à ce père dont je m'étais baigné du sang, je prenais la pleine mesure de sa légende.

Ainsi s'achevait une danse que je n'avais jamais menée, en échange d'une vie que je n'avais jamais menée, comme tant d'autres avant moi. Dès lors que j'avais pris sa main dans la mienne, ce qui m'avait mené jusqu'à sa rencontre ne fut plus qu'un sacrifice dont elle se reput, en échange d'un rêve sans substance, aussi éthéré que la Disastrate elle-même. Je suis mort dans la nuit même succédant cette dernière rencontre, mon cadavre ignominieux rapidement dévoré par les rats hantant les geôles. Aujourd'hui pas même un murmure, je n'existe plus, ne suis qu'une âme rattachée à son nom, Disastrate, que j'entends toujours citer plus d'un demi-siècle passée ma déchéance, à l'égard d'une belle et mystérieuse jeune femme qui depuis le fond des âges erre dans les royaumes mortels, et qui pour toujours en quête de promesses d'orgueil sera prompte à vous inviter à danser.

Scribouilli, scribouilla... 14lpjz4
Revenir en haut Aller en bas
http://synopslive.net/
Iryna Jonavitch
~ Administratrice masochiste ~
~ Fleur des pavés & des Erisdar ~
~ Administratrice masochiste ~  ~ Fleur des pavés & des Erisdar ~
Iryna Jonavitch


Messages : 132
Date d'inscription : 25/08/2011
Age : 31
Localisation : Dans ton lit...

Feuille de personnage
Age: 25 ans
Magie/Don: xXx
Arme(s): Poignard

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyVen 14 Oct - 12:28

C'est trop bien ecrit et super agreable a lire, j'adore Wink
Revenir en haut Aller en bas
Ezekiel Naym
¤ Assassin ¤
Ezekiel Naym


Messages : 12
Date d'inscription : 28/09/2011
Age : 32
Localisation : In your Ass, darling ♥

Feuille de personnage
Age: 25
Magie/Don: Manipulation d'esprit
Arme(s): Poignard

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyVen 14 Oct - 13:11

J'adore ce que tu écris, vraiment ! <3

Je vais vous poster quelque chose aussi ! =D

« Mais... Pourquoi tu as fait ça ? Je comprends pas, vous vous entendiez si bien, pourquoi tu l'as réduit à ça, tout d'un coup ? C'est incompréhensible. »


C'est incompréhensible. Oui sans doute, ou tout du moins simplement pour vous. Vous ne pouvez pas comprendre, personne ne peut comprendre. Je l'aimais, il m'aimait, je le sais mais vous saviez aussi à quel point je suis malade. Vous saviez tous aussi à quel point je peux être complètement fou le concernant, non vraiment. Au fond, je ne le comprends pas moi-même, enfin en partie. Pourquoi est-ce qu'il est ainsi maintenant, par ma faute ? Qu'ai-je fait ? Qu'a-t-il fait ? Qu'avons nous raté ? Inachevé ? Je ne sais pas, tout ce que je sais c'est que maintenant tout est terminé, tout est fini & tout ça par ma faute. Arrêtez de me le répéter, je le sais, je sais aussi que je ne finirai sans doute pas ma vie à me lamenter sur mon sort. Finirai-je ma vie tout simplement ? Je ne pense pas. Au fond, étais-je tout simplement fait pour vivre ? Pour aimer ? Non, sans doute pas, sinon je ne serai pas dans ce commissariat pourri à tous vous regarder chialer, à tous vous regarder m'hurler dessus. C'est ça allez-y, criez moi dessus, faites épancher votre haine sur mon corps luisant de pourriture, de toute façon je ne ressens plus rien. Tout simplement, parce que tout est terminé, j'ai fini par pourrir entièrement. Je n'étais qu'une mauvaise graine, que disait ma mère, j'en suis devenu un arbre pourri, mais jamais je ne deviendrai autre. Je suis désolé, mais oui, tout est fini. Tout s'est terminé lorsqu'il a prononcé ce mot : « au revoir ». Oh non. Il ne fallait pas me dire au revoir, il ne fallait pas dire au revoir à toute notre histoire. Je suis gentil, hein. Mais pas à ce point. Mais merde ! Je l'aimais, alors pourquoi prononcer ce mot, comme s'il buvait de l'eau, hein ? C'était... Oh mon dieu, c'était complètement... Nul. Non ce mot n'était même pas assez fort pour décrire la situation.



Oui je l'ai tué, & alors ? Oui il a souffert, & moi alors ? Vous ne croyez pas que j'ai souffert aussi. J'ai même beaucoup plus souffert que lui sans doute, j'ai épanché ses désir sexuels, j'ai épanché ses peines, & qu'est-ce que j'ai en retour ? Un adultère ? Vous pensiez vraiment que j'allais le pardonner si facilement. Oh non, c'est mal me connaître, croyez-moi. L’amour nous rend aveugle n’est-ce pas ? Mais moi la vue je l’ai depuis tout petit, ainsi que mes sentiments pour lui. Alors comment aurais-je pu être aveugle à toute cette situation c’était tout simplement impossible. C’est ça, continuez à me regarder hautainement mais ça ne changera rien à ce que je pense, à ce que je ressens & surtout ce que je compte faire après tout ceci. Vous ne pouvez tout simplement pas comprendre, en fait. Vous êtes tous aussi cons que les autres, tout simplement parce que vous prenez sa défense, parce que c’est moi qui l’ait assassiné ... Mais moi dans tout ça. Est-ce que vous y pensez ? Est-ce que vous, vous doutez de ce que je peux bien ressentir ? Oh non bien sur que non, je suis le grand méchant dans l’histoire alors pourquoi on penserait à moi ?



Oh tiens. Voilà mon bourreau & surtout assassin. Un policier entre alors dans la pièce avec un petit sourire tandis qu’il s’asseoit en face de moi. Il me fait son discours comme quoi c’est pas bien tout ce que j’ai fait, comme quoi je suis trop jeune pour aller en prison, qu’il me faut un avocat. Non, mais de toute façon ce n’est pas ce que je veux moi. Tout ce que je souhaite c’est pouvoir aller en prison & subir la chaise. Pourquoi ? Parce que je le suivrai enfin, que croyez-vous ...
Revenir en haut Aller en bas
Keil Pajar
~ Brigand/Trappeur ~
Keil Pajar


Messages : 49
Date d'inscription : 01/10/2011

Feuille de personnage
Age: 105 ans
Magie/Don: Champ de Dissipation
Arme(s): Masse, gantelet/poison, Gaïda l'aigle

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyVen 14 Oct - 14:35

*enfile ses lunettes d'intellectuel qui parle du nez*

Pas d'accord pour le 'super bien écrit', y'a trop de redondances, et quelques coquilles. (l'inconvénient du premier jet, là où j'avais déjà écrit les deux autres, ici le fait que ce soit spontané m'a poussé à perdre le fil de mes pensées par moments) Néanmoins, content que ça plaise à certains, si je peux torturer vos esprits avec des histoires tordues, j'en suis comblé. clown

C'est la première fois que je vois quelqu'un écrire 'et' en esperluettes dans un récit, tiens. La réflexion évolue méthodiquement (là où ce style m'ennuie généralement en ce qu'il ne permet que de tourner en rond sous la plume de trop d'écrivains), bien joué Ezekiel, y'a que la transition de la justification à la désinvolture que je trouve assez étrange. (c'est pas pour faire une étude de personnage, mais comme le coeur de ton essai tient dans l'expression des pensées et sentiments du protagoniste, il semble manquer un connecteur logique à la fin (le blâme aurait été plus logique après la justification, d'après moi))
Revenir en haut Aller en bas
http://synopslive.net/
Ezekiel Naym
¤ Assassin ¤
Ezekiel Naym


Messages : 12
Date d'inscription : 28/09/2011
Age : 32
Localisation : In your Ass, darling ♥

Feuille de personnage
Age: 25
Magie/Don: Manipulation d'esprit
Arme(s): Poignard

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyVen 14 Oct - 16:06

Merci de ton analyse, ça fait plaisir. Mais en fait j'ai un début de suite de ce texte sur le PC, mais j'hésite à la continuer.
Revenir en haut Aller en bas
Keil Pajar
~ Brigand/Trappeur ~
Keil Pajar


Messages : 49
Date d'inscription : 01/10/2011

Feuille de personnage
Age: 105 ans
Magie/Don: Champ de Dissipation
Arme(s): Masse, gantelet/poison, Gaïda l'aigle

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyVen 14 Oct - 20:12

Tout dépend de ce que tu envisages d'en faire, en l'état je t'invite à continuer, d'autant que tu as deux façons de traiter du personnage: en relatant les diverses étapes de sa dégradation mentale l'ayant mené à ce point, ou en détaillant la façon dont il accuse son acte et ses problématiques. Si tant est qu'il le puisse vraiment.
Revenir en haut Aller en bas
http://synopslive.net/
Ezekiel Naym
¤ Assassin ¤
Ezekiel Naym


Messages : 12
Date d'inscription : 28/09/2011
Age : 32
Localisation : In your Ass, darling ♥

Feuille de personnage
Age: 25
Magie/Don: Manipulation d'esprit
Arme(s): Poignard

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyDim 16 Oct - 15:05

Tu n'as pas tort, mais disons que dans le début de ma suite - je ne l'ai relu qu'une fois - il me semble traiter son séjour en prison, je crois. & je pensais le faire se suicider.
Revenir en haut Aller en bas
Keil Pajar
~ Brigand/Trappeur ~
Keil Pajar


Messages : 49
Date d'inscription : 01/10/2011

Feuille de personnage
Age: 105 ans
Magie/Don: Champ de Dissipation
Arme(s): Masse, gantelet/poison, Gaïda l'aigle

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyDim 16 Oct - 20:15

Hm, par rapport au prologue, ce serait cohérent. Le protagoniste n'accorde aucune légitimité à la justice, de ce fait il préfèrerait se repentir de lui-même, plutôt que par sanction de la société. Le point à développer serait à vrai dire comment il considère finalement son acte: après ce qu'il a enduré, était-ce vraiment à ses yeux illégitime de tuer son petit-ami ? La sanction à encourir doit-elle être sa propre mort. Le personnage pourrait faire son propre procès, l'issue ne comptant pas tant elle est irrémédiablement la même, l'accent étant mis sur le rejet ou l'acceptation de ses actes. Ce récit doit déjà bien t'appartenir, ce ne sont là que des idées en l'air que je lance bien sûr, mais réfléchis bien, visiblement tu avais commencé à écrire ça il y a quelques temps, c'est bien, le temps et l'expérience aident à trouver de nouvelles issues auxquelles on aurait pas pensé auparavant, aussi relis bien tes notes, et tente de voir ce que tu en ferais maintenant, quitte à modifier certains éléments du vieux texte.
Revenir en haut Aller en bas
http://synopslive.net/
Ezekiel Naym
¤ Assassin ¤
Ezekiel Naym


Messages : 12
Date d'inscription : 28/09/2011
Age : 32
Localisation : In your Ass, darling ♥

Feuille de personnage
Age: 25
Magie/Don: Manipulation d'esprit
Arme(s): Poignard

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyLun 17 Oct - 14:20

Merci de tes conseils Keil, j'apprécie ton aide <3
Revenir en haut Aller en bas
Nadyan Brockston

Nadyan Brockston


Messages : 12
Date d'inscription : 22/09/2011
Age : 32
Localisation : Partout et Nulle part.

Feuille de personnage
Age: 230 ans
Magie/Don: Boule d'énergie, Déviation, Soin
Arme(s): Epée

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyLun 17 Oct - 14:41

J'aime beaucoup le concept de toutes ces petites nouvelles. J'ai un énorme faible pour la Disastrate ( et quelle illustration Wink )
Revenir en haut Aller en bas
Keil Pajar
~ Brigand/Trappeur ~
Keil Pajar


Messages : 49
Date d'inscription : 01/10/2011

Feuille de personnage
Age: 105 ans
Magie/Don: Champ de Dissipation
Arme(s): Masse, gantelet/poison, Gaïda l'aigle

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyLun 17 Oct - 23:49

Le clocher du village sonnant dix coups ce matin, sa flèche se dressant envers des cieux dégagés, d'un bleu azur magnifique pour un Automne en froide Picardie, son écho se répandait dans tout le bourg, le temps semblant se figer pour quelques instants alors que le tumulte de pas cadencés tirait ce monde hors de sa torpeur. Contre le tintamarre de la solde en exercice, la nature semblait toutefois vouloir lutter, quelques aigrettes chantant envers ces bruyants envahisseurs, dont j'aimais à penser qu'elle préféraient qu'à mes oreilles ce furent leurs chants qui m'accompagnèrent, plutôt que les grondements des sinistres manoeuvres de ces soldats.

Attentif à cette lutte, je n'accordais que peu d'intérêt au morceau de pain que je tenais en main, alors qu'assis à fond de geôle je le portais machinalement à la bouche, coupant sa mie encore chaude de quelques gorgées du godet de vin que je brandissais de l'autre, ma gorge rendue trop sèche par la poussière. Le combat des deux titans prit fin lorsque le vrombissement de puissants moteurs vint surpasser la puissance des cris des oiseaux. Je ne puis dire s'il reprit de plus belle par la suite, mais toujours est-il que je l'espérais, alors que quatre soldats en escorte m'ayant tiré de ma cellule on m'embarquait à bord d'un camion de l'infanterie, deux autres nous succédant achevant de former notre bruyant convoi. Si de ma prison je pouvais voir les cieux, j'étais attristé de ce que sous les toiles on ne distinguait rien, si ce n'était quelques visages fermés de soldats maintenant le garde-main de leurs fusils accolé à leur épaule pour toute vision. Notre véhicule tressaillant sur les routes accidentées ne rendait toutefois la chose que plus cocasse, alors que les hommes en armes luttaient pour maintenir celles-ci en place, m'arrachant un bref sourire, là où je ne pouvais espérer en recevoir à mon attention.

En considérant que l'un de mes gardiens se voyait saisi d'une quinte de toux toutes les minutes, je jugeais qu'il nous fallut près de vingt d'entre elles pour parvenir à destination, cinq de moins pour faire sortir tout le monde, soit cinq hommes et leurs escortes, et réciter brièvement un bénédicité. Sous ce Soleil radieux, peut-être ma résignation à le perdre de vue m'inquiétait-elle plus encore, mais toujours est-il que présidant le convoi, deux gardes postés sur chacun de mes flancs, mes pas se faisaient plus lourds, mon coeur battait plus fort, pulsant avec puissance du sang dans mes veines comme pour me signifier qu'il le pouvait encore. J'avais peur. Les mains liées, je ne pouvais pas même effacer quelques larmes coulant sur mes joues, l'embouchure de canons martelant mon dos, invitant ma dépouille à s'avancer malgré la paralysie s'emparant peu à peu de mes jambes. Un, deux, dix, vingt, quarante-huit pas me menèrent jusque sur la place, longeant le muret d'un vieux mas semblait-il, marqué par les balles dont on ne pouvait désormais plus savoir de quel canon elles s'étaient échappées, pour l'insulte envers quel souverain elles avaient été décochées. De la foule, des militaires, du monde ne parvenait aucun son, à peine des murmures, dont je désespérais de ne pas saisir la cohérence. Le bâillon m'étant interdit, je me trouvais face à des villageois et des militaires, l'un nullement plus au fait du motif de sa présence que l'autre, les uns patientant pour la salve, les autres préparant leurs armes. Alors que des ordres brisaient l'agonie du silence depuis un lieu tenu inconnu par une frayeur m'immobilisant au point que je ne pouvais pas même détourner mon regard du peloton me faisant front, je parvenais finalement à le lancer malgré tout envers les cieux. Si j'eus le temps d'entendre venir la décharge, je n'en tressaillis même pas, une salve suffisant à mettre un terme à ceci.

Je suis mort à Château-Thierry ce matin du 8 Octobre 1917 à l'âge de 23 ans. Pour avoir refusé de nous engager dans des combats perdus d'avance, moi et quelques milliers d'autres soldats fûmes mis aux arrêts sur ordre de monsieur Nivelle, condamnés à payer par le sang un tribut qu'il n'a payé que du spectre livide que fut son honneur. Aux yeux des hommes comme lui, nous avons défié leur autorité, en guise de sanction à la sédition on nous mit à mort, mais nous n'étions que des hommes promis à celle-ci, et à laquelle on nous a offerts pour le seul motif que nous avons pris peur au devant de ce qu'ils ne pouvaient pas voir. Au moins, je peux dire que ce matin-là, si la peur m'a saisi au corps, en mon esprit, mon ultime pensée fut que dans toute sa trivialité le monde me parut beau tel que je le laissais. J'avais à coeur de croire que jamais plus l'Homme, fort de l'univers qui l'entourait, n'aurait à avoir peur des siens.

Il n'est pour voir que l'oeil du maître.
Revenir en haut Aller en bas
http://synopslive.net/
Keil Pajar
~ Brigand/Trappeur ~
Keil Pajar


Messages : 49
Date d'inscription : 01/10/2011

Feuille de personnage
Age: 105 ans
Magie/Don: Champ de Dissipation
Arme(s): Masse, gantelet/poison, Gaïda l'aigle

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyVen 21 Oct - 9:34

Scribouilli, scribouilla... TDS_header_outer_cradle


A l'orée du XIXème siècle, il était une légende qui courait toujours dans les rues de Glasgow, afférant à la sinistre réputation d'une vieille bâtisse située au coeur de la vieille ville. En premier lieu un orphelinat peu réputé, la faute au désintérêt que lui vouaient les prévôts, le manque de subventions poussa la directrice de l'établissement, après quelques quinze années à survivre tant bien que mal avec le seul soutien de quelques particuliers, à ouvrir certaines aires de la bâtisse, nommée bien vite le Seuil, à des intérêts extérieurs. C'est ainsi qu'une partie de ses ailes fut transformée en asile pour le comté, à la plus grande satisfaction des autorités écossaises.

Mais si au fil du temps on aménagea le Seuil de sorte à ce que jamais enfants et patients n'en vinrent à se côtoyer, il suffit de quelques mois pour que la situation se dégrade. Aucun enfant qui s'amusa dans la cour de la propriété ne pouvait s'empêcher de lancer un regard envers la flèche de la bâtisse, alors que par-delà le vasistas au verre fumé on entendait les patients s'agiter, crier, vociférer, quoiqu'on leur cacha que souvent cela était dû aux séances de sismothérapie auxquelles on soumettait les patients. Bien vite, la rumeur d'une ombre errant dans les ailes du bâtiment vint agiter les esprits, mais aucun forcené ne manquant à l'appel, et faute d'éléments plus substantiels, on attribua ces rumeurs à l'imagination des enfants, trop stimulée par les évènements. Hélas, la disparition soudaine de deux orphelins, un garçon et une fille d'un an sa cadette, bouleversa toute la population du Seuil.

Les recherches tant dans Glasgow que dans l'enceinte du bâtiment ne donnèrent rien en premier lieu, la sécurité dans les aires dédiées à l'asile et l'attention portée aux enfants du côté de l'orphelinat furent accrues, jusqu'à ce que l'on retrouva l'un des deux enfants, le jeune garçon n'allant que vers ses 6 ans, dans une cave au niveau des fondements de la bâtisse, à demi mort et inconscient. On ne trouva nulle trace de la petite fille. Et si le soulagement revint lorsque l'enfant émergea du coma dans lequel il était resté plongé, l'état de choc du garçonnet sembla le confiner au mutisme, malgré l'attention du personnel qui lui était portée, rien ne semblait pouvoir franchir le mur de ses lèvres, ni effacer son regard absent. Jamais on ne sut ce qui lui était arrivé, ni comment il s'était retrouvé dans des sous-sols que le personnel avait lui-même dut desceller, ceux-ci ayant été laissés à l'abandon une dizaine d'années après la construction de l'établissement.

Le Seuil était dès lors condamné à ne jamais sortir de l'entêtant cauchemar. Le calme ne revint jamais totalement, au point qu'enfants, et désormais patients, rapportaient aux confins de la nuit avoir vu la petite fille flâner, tantôt dans l'orphelinat, tantôt dans les quartiers de l'asile. Cela parut anodin, jusqu'à ce qu'après plusieurs mois baignés dans cette atmosphère, la petite fille réapparaisse. Perdue dans les combles du Seuil, ce furent deux médecins qui la trouvèrent, morte, sa dépouille meurtrie, et dont l'état de décomposition n'était que peu avancé.

Si l'attention du public était déjà détournée du lieu, cela acheva de convaincre le prévôt d'alors de fermer les portes de l'établissement. Au vu des circonstances, la directrice ne fut en position de se défendre, aussi le Seuil fut-il appelé à fermer ses portes, la protestation des membres du personnel de l'asile n'y changeant rien. Mais la décision prise, il suffit d'une nuit pour que tout bascula. A la faveur de la nuit, liens et loquets des patients et de leurs cellules se défirent dans toute l'air psychiatrique, et il suffit d'une meute de forcenés enragés pour plonger le Seuil entier dans le chaos. Le lieu fut abandonné, mais la tuerie dont ne réchappèrent que quelques membres du personnel et six des enfants acheva la mise au ban de la bâtisse. Et si parmi les enfants et patients certains étaient absents de la scène du massacre, jamais on ne put les trouver. Aussi ne mit-on plus jamais les pieds sur la propriété, laissée à l'abandon, à décrépir, en sinistre mémorial, alors que de temps à autres il en fut pour rapporter des visions étranges et des cris émanant de l'établissement jusqu'à la grille gardant son entrée.

Les disparitions continuèrent dans la ville au fil des années, mais si tout semblait désigner à force de témoignages une créature informe passant d'ombres en ombres jusqu'à se perdre au coeur du Seuil, jamais on n'en trouva trace, le lieu semblant abandonné à la seule faveur des fantômes et des cadavres dormant dans ses entrailles.



i.e.: Je vous demanderai de faire preuve de clémence, j'ai écrit ça avec quelques heures de sommeil seulement dans les pattes et un bon 38°c de fièvre...
Revenir en haut Aller en bas
http://synopslive.net/
Keil Pajar
~ Brigand/Trappeur ~
Keil Pajar


Messages : 49
Date d'inscription : 01/10/2011

Feuille de personnage
Age: 105 ans
Magie/Don: Champ de Dissipation
Arme(s): Masse, gantelet/poison, Gaïda l'aigle

Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... EmptyLun 24 Oct - 17:28

Scribouilli, scribouilla... 2nvfo7c


Dans quel merdier je me suis encore fourré... Ce Mardi 18 Septembre, Florian m'a fait passer un billet, papier de qualité, sceau du Duc d'Ecosse : on sentait presque l'odeur des sterlings d'argent qui avaient reposé dessus. Pour le compte de son employeur, Sellar me confiait une tâche bien ingrate, mais pour la somme que l'on me proposait, je ne pouvais me laisser aller à consulter Maria ou Florian. Après les évènements d'Inverness, il était évident que si Patrick voulait sa mort, alors elle serait bien inéluctable, autant pouvais-je en profiter pour me remplir les poches, et m'assurer qu'au moins la petite fille meure rapidement et sans douleur me permettrait peut-être d'en ressortir sans mauvaise conscience. En accord avec les informations que contenait le billet, un jour sur la route entre Fort William et Glasgow me suffit pour arriver sur place, certes pas en avance sur ma cible, mais d'assez pour reprendre mes repères dans ce cher endroit vert pour que l'embuscade y soit un succès durant son séjour.

Hélas, je crains que le tourisme ne doive être remis à plus tard. Si jusque là tout était bien établi, voilà qu'un problème de taille se confronte à nous, du genre que même Sellar n'aurait pu anticiper, pas plus que la garde rapprochée de la gamine visiblement, alors qu'essayant d'en soudoyer l'un des membres à force d'argent et d'alcools, en quête seulement de quelque information sur leurs rondes, il en est un pour me confier l'origine de la panique semblant tous les saisir: la petite s'est évaporée. Ma cible disparue, je dois donc partir à sa recherche au sein de Glasgow, mais si les contacts locaux de Patrick sont à ma disposition, le temps ne m'en manque pas moins, l'or et les menaces ne pouvant retenir quiconque d'avertir le père de la disparition de son enfant éternellement...

Mais au-delà de tout ce pataquès, je suis surtout surpris par l'attitude des malfrats de Glasgow, seuls les quelques irlandais des rues ne semblant accueillir la situation avec autant d'inquiétude. Certes, ça s'annonçait mal, mais une gamine qui disparaît, c'est pas aussi surprenant, alors qu'on dit George IV paré à intervenir, l'issue de Culloden d'il y a plus de 50 ans ayant affûté ces craintes dans les autres comtés, ma main à couper que le Duc n'est pas le seul prêt à payer pour empêcher les petits seigneurs de mêler Prinny à ces magouilles. Pourtant, ça ne semble pas être ce qui les dérange.

A la nuit tombée, après une dizaine d'heures à passer Glasgow au peigne fin, et à traiter avec la garde pour s'assurer que la gamine n'aurait pu quitter la ville, nous revenons tous à la taverne du Black Boy, nos recherches n'ayant rien donné. Dans l'arrière-salle empestant l'urine et le stupre, une atmosphère plus pesante encore plane, alors que face à ces petites frappes pour la plupart mes cadets de dix ans perclus dans leur silence ma patience s'érode. D'ordinaire placide, je peine toutefois à me contenir quand il en est de l'un d'eux pour m'avouer qu'il est un lieu en lequel nul n'est allé chercher. Et que la gamine ne serait pas la première enfant à y avoir été abandonnée. Ayant achevé de me ressasser de ces bobards que l'on raconte aux aspirants bandits pour les tenir loin des caches de contrebande, à l'aulne de leur couardise, je vais devoir me rendre en ce lieu, si la gamine est encore en vie, c'est là que quiconque l'ayant enlevé a dû l'emmener, à défaut d'avoir quitté la ville. Il est temps de se rendre au Seuil.

A CONTINUER
Revenir en haut Aller en bas
http://synopslive.net/
Contenu sponsorisé





Scribouilli, scribouilla... Empty
MessageSujet: Re: Scribouilli, scribouilla...   Scribouilli, scribouilla... Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Scribouilli, scribouilla...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres d'Igma :: ¤ La Détente ¤ Zone HRP ¤ :: ¤ Créations Littéraires ¤-
Sauter vers: